Flash d'informations

Andrew regarda sa petite puce qui se faisait serrer dans les bras de sa maman. À cet âge-là, c’était parfaitement normal d’avoir peur de son premier décollage. Il envoya un petit bisou volant dans la direction d’Ophélia. Il tendit la main vers elle pour qu’elle soit un peu rassurée par maman et papa en même temps.

"Ça va bien aller ma petite puce!!"

Bientôt, l’avion atteignit son altitude de croisière et sa vitesse se stabilisa. Le pilote annonça qu’ils étaient officiellement en route pour Londres et qu’ils pouvaient maintenant détacher leur ceinture ce qu’Andrew fit. Il s’était approché un peu de sa petite amie et leur fille et vint poser un petit bisou sur la joue de sa petite princesse.

"Bravo Ophélia! Tu es bonne, regarde dehors on voit des nuages un peu. "

Sans surprise Ophélia n'apprécia pas le décollage. Ses oreilles avaient bouchés, elle avait eut peur et s'était mise à pleurer. Amélia l'avait réconforté et serré tout au long de l'envolé et lorsque l'avion arrêta de monter, Ophélia trouva le courage de se calmer. Maman lui fit un petit sourire et essuya ses larmes.

"Tu veux aller dans les bras à papa un peu?"

Andrew venait de s'asseoir à côté d'elles et Ophélia ne se fit pas prier pour changer de bras. Il commençait à être tard, elle avait probablement faim et devait être fatigué. Habituellement, à cette heure, elle avait déjà souper et prit son bain. Pendant qu'Andrew s'occupait de leur fille, Amélia alla chercher son sac pour trouver son pyjama et sa doudou. La bambine serait beaucoup plus confortable si elle se changeait. Avec l'aide d'Andrew, Ophélia fut bientôt beaucoup plus à l'aise dans son pyjama. Au moment où ils terminaient de la changer, Talia entrait dans la loge avec des menus dans les mains.

Talia : "Ce soir nous avons 3 choix de repas principaux, comme poisson nous avons le Saumon servit avec une sauce à la truffe, des asperges et des minis-carottes, ensuite nous avons un poulet au pesto et fromage mozzarella fraiche servit sur un nid de pâtes fraiches avec tomates cerises et roquettes. Pour terminer, une épaule de porc braisée à la bière avec pomme de terre à la crème et légumes de saisons. En entrée, nous avons un trio de tataki de thon, des minis tartelettes au fromage de chèvres ainsi que soufflé de champignon sauvage!"

Ophélia était rapidement venue dans les bras de son papa qui la serra contre lui et lui fit des bisous par la même occasion. Il connaissait sa fille et savait qu’elle avait faim et qu’elle était fatiguée. Ils mangeraient sous peu comme l’hôtesse leur avait dit avant le décollage.

"Tu as faim ma petite puce? Papa aussi a faim!"

Andrew s’occupa d’aider sa petite fille à se mettre en pyjama. Il avait rangé ensuite les vêtements dans le sac qu’il redonna à Amélia. Il s’était bientôt assis de nouveau à son siège où il avait repris la petite puce sur lui. Bientôt, l’hôtesse revenait auprès d’eux et leur présenta le menu. Lui qui était chef cuisinier, il savourait déjà à l’idée de goûter à tout ça.

"Ophélia va prendre le poulet au pesto, je vais prendre le porc braisée… et Amélia va prendre le saumon… comme ça on va pouvoir goûter à tout. Ça te va ma chérie? "

Ophélia hocha la tête et se frotta un peu les yeux en se lovant contre son père. Elle était une petite fille très affectueuse et adorait se faire câliner et prendre. Son papa était son super héro, elle en était carrément amoureuse comme toute les petites filles de son âge. Heureusement pour elle, le repas de tarda pas à être servit. Elle gouta tout ce que sa mère lui proposa mais n'apprécia pas tout le repas. C'était des goûts dont elle n'avait pas nécessairement l'habitude. Elle mangea un peu de saumon et de poulet mais leva le nez sur les pâtes et préféra manger quelques légumes rôties de l'assiette à son père. Au final, elle avait bien mangé et eut juste assez de place pour dévorer un gâteau mousse à la fraise comme dessert. Même si c'était la haute cuisine, Ophélia ne voyait pas la différence avec ce que son père cuisinait habituellement.

Un peu après le repas, tous décidèrent d'aller faire une sieste. Lorsqu'ils arriveraient là-bas, il serait presque 1h00 du matin pour eux mais véritablement 6h00 du matin là-bas. La journée serait longue pour toute la famille.

Finalement, le vol toucha le sol avec une heure de retard à cause des intempéries. Comme il tombait des cordes, ils attendirent qu'un VUS viennent se stationner en bas de l'escalier avant d'enfin de sortir de l'avion. Amélia s'était refait une beauté pour ne pas avoir l'air trop échevelé et avait fait mettre un veston à Andrew. Elle se doutait qu'ils seraient le sujet d'actualité des médias et des magazines à potins et que dès qu'ils sortiraient, des photographes s'arracheraient les premiers clichés de sa famille. Ophélia pour sa part dormait encore profondément bien emmitouflé dans une couverture dans les bras de sa mère.

Andrew avait bien mangé, d’ailleurs, il avait fini l’assiette de sa fille et s’était installé confortablement pour dormir un peu le reste du trajet. Lui tout comme sa petite famille, ils auraient besoin de sommeil.

Un peu avant le début de la descente, l’hôtesse était venue les réveiller et leur fit attacher leur ceinture. Avant de descendre de l’appareil, Amélia s’était préparée et avait insisté pour qu’Andrew mette un veston. Il commençait à être un peu nerveux. Il s’était assuré qu’il n’avait pas un poil de mal raser et qu’il n’avait pas de cheveux de travers. Puis, ce fut le temps de descendre, de l’appareil. Deux Hommes les attendaient avec des parapluies afin de les accompagner jusqu’au VUS. Andrew était descendu le premier afin de s’assurer qu’Amélia ne tomberait pas comme elle avait la petite dans ses bras. On leur avait ouvert les portières et Andrew avait pris Ophélia pour laisser sa petite amie entrer la première. Une fois qu’elle fut installée, il la lui rendit et monta lui aussi. Quelqu’un s’occupait de leur bagage et bientôt, un garde s’installa avec eux derrière et deux s’installèrent à l’avant.

« On ne peut plus reculer maintenant! »

Revenir à la maison lui faisait vivre une multitudes d'émotions. Elle oscillait entre l'excitation de revoir les gens qu'elle aime et la peur d'être mal jugée. Il y a quelques années, elle était partie sans avertir et se doutait que son départ avait dût créer une inquiétude immense chez ses parents. Toutefois, adolescente, elle avait, à plusieurs reprises, menacé de s'exiler. Jamais on ne l'avait prise au sérieux et pourtant, elle s'était poussée dès qu'elle l'avait pu. Alors, en sortant de l'avion, dans cette ville où elle s'était promise de ne jamais remettre le pied, un gout d’amertume au fond de la gorge, Amélia ravalait sa fierté. Suivant Andrew dans les escaliers, elle avançait silencieusement. Une fois dans l'auto, elle s'installa sur le banc près de son petit ami.

"Tu ne sais pas à quel point..."

Elle espérait que leur couple résisterait aux épreuves de ce week-end en famille. Avec toutes ces révélations, la confiance d'Andrew ne devait plus être aussi forte. En la demandant en fiançailles, il l'avait quelque peu rassuré mais elle savait à quel genre de rapaces ils auraient à faire pendant leur séjour, lui, non.

La voiture prit le chemin de Buckingham. La route fut relativement longue, ils devaient traverser la ville et se frotter aux embouteillages matinales. Non seulement, le passage du VUS royale ne manquait pas d'attirer l'attention ce qui ne rendit pas le parcours plus simple. Plusieurs minutes plus tard, ils passaient le portail de palais et la voiture s'immobilisait devant l'entrée principale.

"Voilà, c'est ici que j'ai grandis..."

"Allons-y! "

Le garde avec eux à l’arrière avait donné le signal à l’avant dès que la princesse approuva et ils partirent en direction de Buckingham Palace. Andrew commençait réellement à être nerveux. Il avait glissé sa main dans celle de la jeune femme et regarda un peu la route car tout ça était nouveau pour lui.

Le jeune homme sentit bientôt sa gorge se nouer lorsque le VUS passa le portail du palais. On vient bientôt leur ouvrir la portière, Andrew était sorti le premier et prit Ophélia dans ses bras. Il laissa Amélia sortir, mais il garda leur fille dans ses bras. Il se disait qu’elle était en sécurité comme ça; en sécurité dans un monde qu’elle ne connaissait pas, rien de mieux que super papa.

"C’est…. Immense. Je vais te suivre… tu connais tout ça mieux que moi…"

Amélia fut la première à sortir. Elle leva le regard sur le façade et inspira longuement. Elle devait trouver un peu plus de courage afin de parvenir à franchir les portes. À cette heure, le week-end, tous devaient se préparer pour le petit déjeuner. Même avec un membre de la famille à l'hôpital, le roi, son père, ne laisserait pas la tradition de côté. Elle tremblait à l'idée de revoir ses parents, de leur présenter Andrew et de leur apprendre l'existence d'Ophélia.

"Oui... immensément grand pour une famille de 5!"

Cette réponse reflétait bien ce qu'elle pensait de cette maison. Vivre dans un chateau aussi grand avec autant de monde et portant se sentir constamment seule. C'était à ça que ressemblait la vie en ces lieux. À la télévision, la famille royale projetait l'image de l'idéale Britannique, d'une famille baignant dans le luxe, la joie, la richesse mais aucun de ces dollars ne valait une vie ordinaire aux yeux d'Amélia. Au moment où son courage allait l'abandonné, une porte s'ouvrit laissant passer une vieille dame en uniforme. Une femme plutôt ronde avec un visage éclairé par un large sourire.

B : "Amélia! J'arrive pas à y croire! Ma chérie, tout le monde est enchanté par ton retour, vient ici que je te regardes de prêt! Que tu as maigris! Tu manges?"

Berthe était la nounoue des enfants, de suite et sans s'en faire avec les coutumes, elle vint serrer la princesse dans ses bras. Toute aussi heureuse, Amélia affichait un sourire radieux.

A : "Je n'ai jamais aussi bien mangé Nanny! Andrew est un cuisinier... un chef, le meilleur que je connaisses!"

B : "Tu as fais venir ton cuisinier ici? Mais voyons! Tu es certaine que c'est pas parce qu'il est plutôt mignon plutôt?"

A : "Il n'est pas mon cuisinier, il est cuisinier... Andrew est mon fiancé et Ophélia est notre fille!"

Berthe ne manqua pas d'exprimer sa stupéfaction d'une mimique extrapolée. Toutefois, on pouvait aussi lire l'excitation dans son regard, elle vint directement voir Andrew pour lui faire la bise.

B : "Que je suis impolis, j'aurai dût deviner, un aussi beau jeune homme! Bienvenue dans la famille... puis-je?"

Demanda-t-elle en tendant les bras pour prendre Ophélia, après tout, elle venait d'apprendre que sa première petite protéger avait un enfant. C'était presque comme devenir grand-mère.

Andrew restait bien derrière sa petite amie, il n’osait pas aller de l’avant et puis, il n’Était pas chez lui. Il tenait bien Ophélia contre lui et posa finalement une main sur l’épaule d’Amélia qui sembla hésiter. Pourtant, il ne manquait que quelques pas à franchir pour arriver à la porte principale. Bientôt, la porte s’ouvrit et une femme rondelette était sortie à leur rencontre. Elle sembla très familière avec Amélia, mais ne portait pas les vêtements d’une noble. Elle devait faire partie du personnel. Cette dernière demanda même si Amélia mangeait. Andrew fut un peu insulté sur le coup, car il faisait toujours de bons repas à sa petite amie. Toutefois, il n’en fit pas un cas.

Andrew regarda la dame venir serrer Amélia et il fut heureux de la voir sourire. D’ailleurs Amélia rattrapa le coup en disant qu’elle mangeait bien, elle le présenta en mentionnant qu’il était le meilleur chef cuisinier qu’elle connaissait.

"Tu es trop gentille ma puce! "

Puis, Amélia mentionna qu’il n’Était pas son chef cuisinier et corrigea plutôt. Il était son fiancé. Ça sonnait bien aux oreilles d’Andrew. Les présentations officielles se faisait tranquillement.

"Bonjour madame… comment vous vous appelez? "

Avait-il demandé avec son accent typiquement américain. Il avait ensuite regardé sa petite amie pour voir s’il pouvait lui donner la petite après tout, il ne voulait pas trop surprendre la petite en la mettant dans les bras d’une inconnue.

Berthe savait qu'avec Amélia elle pouvait se permettre d'être très familière. Elle la connaissait depuis les couches et s'en était occupé comme de sa propre fille. Elle avait deux fils à elle mais devait avouer qu'elle avait dût passer plus de temps avec les enfants de la famille royale que les siens. Amélia était la première, l'ainée et la plus sage du lot Windsor. Bien qu'à l'adolescence elle n'avait pas laissé sa place, elle ne s'était jamais mise les pieds dans les plats comme le faisait trop souvent ses frères et soeurs.

A : "Andrew, je te présentes Berthe, elle était notre Nanny lorsqu'on était petit."

B : "Oui, enfin, ils sont tous grand maintenant, je suis la chef d'équipe des domestiques!"

Andrew attendait l'approbation du regard pour laisser Berthe prendre Ophélia mais même Amélia eut une petite hésitation.

A : "Elle dort encore, c'est la nuit à la maison habituellement, c'est mieux de ne pas la déranger pour le moment!"

B : "Je comprends tout à fait Amélia! Je vous pris rentrez, rentrez! Votre père et votre mère sont en rencontre avec le ministre mais ils ne tarderont pas. Vous avez le temps de vous installer, ils viendront vous rejoindre à la salle à diner. Vous ne savez pas à quel point votre arrivé à fait des vagues ici! Nous avions tous hâte de vous revoir!"

A : "Je ne peux que m'imaginer!"

Suivant Berthe, le couple passa les portes de la somptueuse habitation. La domestique dût retourner à ses tâches et les laissa retrouver la chambre en compagnie de ceux qui transportait leur bagage. Amélia se chargea de faire un bref résumé de chaque pièce à Andrew pour l'orienter. Plus tard, ils pourraient se permettre d'explorer plus en détail. Une fois dans la chambre, les valets entrèrent poser les valises puis ressortir laissant au couple le temps de s'installer.

A : "Voilà ma chambre, la déco laisse un peu à désirer mais mes parents ont toujours souhaité conserver le charme historique! Tu peux coucher Ophé dans mon lit si tu veux... "

Le jeune homme tendit tout de même la main vers Berthe lorsqu’Amélia avait fait les présentations. Il voulait officialiser le tout à la manière américaine.

"Heureux de vous rencontrer Berthe."

Il fut content qu’Amélia prenne la décision qu’il garde la petite dans ses bras. Il ne mettrait jamais sa fille dans les bras d’un inconnu à l’exception d’Un médecin ou autre professionnel du genre.

"Déjà qu’avec le décalage horaire ça va la déstabiliser, je ne voudrais pas qu’elle manque de sommeil!"

Andrew avait regardé un peu partout durant le trajet les menant à la chambre d’Amélia. Une fois que les valets furent partis, la porte se referma bientôt. Amélia lui proposa de venir coucher la petite sur le lit ce qu’il ne tarda pas à faire. Il s’approcha du lit et vint poser sa petite princesse presque au milieu afin qu’elle soit bien confortable et qu’elle ne tombe pas de haut en se réveillant. Andrew était ensuite venu auprès de sa fiancée et avait passé ses bras autour d’elle.

"J’avais besoin de t’avoir dans mes bras. Je ne sais pas trop comment agir encore. Tu me le dis si je fais un truc qui n’est pas correct… Tu as vu l’air qu’elle a pris quand tu lui as dit que j’Étais ton fiancé…. Et le miens quand elle pensait que j’étais ton cuisinier… "

Amélia vint aider Andrew à installer Ophélia dans les couvertures pour qu'elle reste bien au chaud. Rien n'avait bougé depuis qu'elle avait quitté 6 ans plus tôt. Bien sur, tout était impeccablement propre et bien épousseté. Curieuse de voir si on avait fouillé ses affaires, elle ouvrit le tiroir de sa table de chevet. Pendant qu'elle fouillait, Andrew passait ses bras autour d'elle. Elle le regarda par dessus son épaule et lui fit un petit sourire.

"Berthe n'est pas méchante, puis, je suis certaine qu'elle est très heureuse que tu sois mon fiancé... surprise, mais heureuse! On est pas ici pour recueillir les opinions au sujet de notre couple... sinon on risque de se divorcer avant même d'avoir pensé à se marier!"

Elle espérait franchement que ses parents ne feraient pas trop sentir à Andrew qu'il n'était pas le bienvenue dans la famille. Qu'au moins, ils feraient semblant de l'accepter pour le peu de temps qu'ils seraient ici. Cherchant encore dans son tiroir, elle trouva un vieux sac de bonbons, un livre et sous celui-ci, un sac de marijuana et une flasque encore pleine.

"Ce n'était pas mes meilleures années... ça m'étonne que mon frère n'a pas tout pris, il venait toujours voler mes trucs avant!"

Elle referma le tiroir laissant tout à l'intérieur pour l'instant, elle jetterai les vieux trucs plus tard. Pour l'instant, elle se retournait dans les bras de son fiancé et entoura ses bras autour de son cou.

"Pour moi, tu es aussi digne qu'un prince, alors, tu n'as pas à te vexer! Puis, tu es un peu comme nous tous, tu n'as pas choisi la royauté, c'est elle qui t'a choisi!"

Comme il était derrière elle, il observait un peu ce qu’elle regardait dans son tiroir. La jeune femme avait un tas de petits trucs. Il vit un peu de marijuana ce qui lui rappela un peu son adolescence et il se disait même qu’ils pourraient se fumer un joint en souvenir du bon vieux temps, mais également pour détendre un peu l’ambiance.

"Je suis un bon gars après tout! "

Avait-il dit avec un petit sourire. Il n’allait pas juger sa petite amie pour ce qu’elle avait dans son tiroir, après tout, il avait touché un peu aux mêmes choses qu’elle.

"On ira voir ton frère tout à l’heure… à une heure plus décente. De mon côté, je cachais mes trucs un peu mieux que ça, mon frère n’avait pas intérêt à toucher !"

Il laissa sa belle se retourner et repassa ses bras autour d’elle. Il fut content qu’elle lui dise qu’il était digne d’un prince pour elle. Il se permit de l’embrasser tendrement et rajouta :

"Au moins je peux continuer à t’appeler Amélia? Je ne vais pas me faire fouetter si je ne t’appelle pas votre majesté?"

Il voulait mettre un peu d’humour dans la situation car après tout, ce n’était pas une situation habituelle.

"Disons que ça me servait à rien de le cacher...! Puis au fond, ça me dérangeait pas vraiment de partager..."

Elle n'avait qu'à demander et on lui apportait sur un plateau d'or. Que ce soit de la marijuana ou des speeds, lorsqu'on a l'argent et les contacts, s'approvisionner était un vrai jeu d'enfant. Son petit frère était simplement trop flemmard et préférait venir fouiller dans ses tiroirs que de faire ses propres emplettes. C'est avec la vague à l'âme qu'elle se remémorait ces souvenirs. Elle ne se rappelait même plus les derniers mots qu'elle avait put dire à Edward avant de quitter. Elle lui avait mentit probablement pour éviter qu'il devine qu'est-ce qu'elle trafiquait.

"Amelia! Ma puce, mon amour... comme tu veux, c'est parfait!"

Elle lui rendit ce tendre baiser s'accrochant à ces lèvres quelques minutes avant de mettre un peu de distance entres-eux.

"Ça te dérange si je te laisses ici quelques secondes, je vais voir si je peux trouver ma soeur et mon frère? Je vais probablement devoir m'expliquer un peu..."

Lorsqu'il lui confirma qu'il se débrouillerait, elle quitta la chambre aussitôt suivit d'un garde qui l'accompagna comme son ombre jusqu'à la porte de la princesse Olivia. Amélia posa la main sur la poignée et prit une longue inspiration avant de pousser la porte. Alors qu'elle s'attendait à rentrer dans la chambre d'une petite fille, elle réalisa à quel point le temps avait passé et que sa toute petite soeur était devenue une adolescente. Cette dernière n'était toujours pas réveillé et à voir les mouchoirs qui trainait autour du lit, la journée d'hier avait été éprouvante émotionnellement. Amélia retira ses chaussures et grimpa sur le lit du côté libre, elle s'approcha de sa petite soeur endormit et dégagea doucement son visage de ses cheveux. Elle ne voulait pas la réveiller brusquement, il était encore très tôt.

A : "C’est bien d’avoir un petit frère… J’adore mon petit frère  "

Andrew avait bien sûr accepté que sa petite amie aille voir son frère et sa sœur car après tout, ça faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vu.

"Alors ma puce, vas les voir et je vais m’étendre un peu avec la petite!"

Andrew lui avait offert un dernier baiser et lui donna une petite tape amoureuse sur les fesses.


Olivia était encore toute jeune lorsque sa sœur aînée était partie sans un mot, sans un au revoir.  Olivia n’avait que 10 ans à l’époque, aujourd’hui, elle en avait 16.  Lorsque ses parents lui avaient annoncé l'accident d'Edward, ça avait été très difficile et à leur retour de l'hôpital, Olivia s’était retirée dans sa chambre et avait pleuré toutes les larmes de son corps.  Ça éveillait beaucoup de choses en elle, et puis, quand ils lui avaient dit qu'Amélia reviendrait c'était pire, il y avait maintenant des sentiments contradictoires de colère et de tristesse.  Elle s’Était endormie au bout de ses larmes laissant ses mouchoirs traîner autour de son lit.  Quelqu’un finirait par les ramasser.  Ce matin, elle dormait comme un bébé bien emmitouflée sous les couvertures avec une jambe hors de la couverture.  Elle grommela un peu en sentant une mèche de cheveux bouger sur son visage.

« ….. Je veux pas aller à l’école…. »

Bon c’était sans doute un automatisme, elle n’irait pas à l’école ce matin.

Pour l'instant, Amélia ne savait pas combien de temps elle pourrait rester. Andrew devait s'occuper du restaurant et ne pourrait pas rester éternellement hors du pays. De plus, avec ce départ imprévu, ils n'avaient pas planifié de vider le frigidaire à la maison où de s'assurer que tout était prêt pour un long séjour à l'extérieur. Après quoi, elle se doutait que le frère d'Andrew viendrait s'occuper des plantes et du chat.

"Je ne m'en vais pas je viens d'arriver... je ne sais pas jusqu'à quand je vais pouvoir rester!"

Ça dépendrait aussi de ses parents et de la façon dont ils réagiraient. S'ils s'acharnaient sur Andrew, ils ne resteraient pas longtemps.

Olivia lui expliqua ce qui avait mené à l'accident de leur frère. Elle ne devait pas se sentir coupable d'être partie, elle n'avait jamais été aussi heureuse que pendant les 6 dernières années. Toutefois, elle se disait que ça ne serait peut-être pas arrivé si elle serait demeuré au pays.

"Je sais... il a toujours aimé la vitesse! Il reçoit de bons soins, il est jeune et en santé, il va s'en sortir!"

Au fond, elle n'en avait aucune idée, elle n'avait pas eut la chance d'aller voir Edward encore toutefois elle cherchait les mots pour rassurer Olivia.

Les sanglots d’Olivia se calmèrent progressivement et elle ferma un peu les yeux. Elle avait collé sa tête contre la poitrine d’Amélia pour écouter le cœur de cette dernière. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas entendu ce battement-là en particulier. Elle fut rassurée de savoir que sa sœur resterait un peu et elle espérait que cette dernière reste plus longtemps que juste un peu.

"JE vais prendre toutes les petites minutes que tu pourras me donner. Six ans à rattraper c’est beaucoup !"

Amélia tenta de rassurer Olivia, mais Olivia avait bien vu son frère aux soins intensifs et n’était pas aussi convaincu. Certes, ce n’était pas la première fois qu’Edward se blessait, mais c’était la première fois où sa vie était en danger.

"Mais toi… t’es venue ici toute seule ? Qu’est-ce que tu as fait depuis ce temps-là? "

Olivia ne quittait pas les bras de sa sœur. Elle voulait tout savoir sans quitter le confort de ses bras.

"Oui, c'est très long six ans!"

Il s'en passe des choses en six ans et si elle avait pu avoir quelques nouvelles de sa famille via les médias, ça n'allait pas dans les deux sens. Tout comme elle se doutait que les journaux à potins ne disaient pas toujours la vérité. Elle avait une collection de magazines ventant les exploits d'Edward au volant où les petits accidents qu'il avait eut.

Doucement, elle continuait à frictionner le dos d'Olivia profitant du moment pour rattraper un peu du temps perdu.

"Non... Je me suis trouvé un petit boulot à New-York, puis j'ai rencontré Andrew qui est ici avec moi, on a acheté un petit logement dans un quartier tranquille... puis on a eut envie d'avoir une famille et Ophélia est née... elle a trois ans et 7 mois! Elle est ici aussi... Elle va être ravie de te rencontrer, elle est très sociable, elle me fait souvent penser à toi au même âge!"

"Notre mère s’en mord les doigts… J’ai eu une petite crise d’adolescence, mais je me suis calmée un peu… juste un peu."

Ses frères lui avaient montré un tas de trucs.  Elle avait eu des moments sages devant ses parents, mais elle avait eu des moments très rock’n’roll elle aussi.  Personne ne le savait, mais elle avait déjà flirté avec le plus jeune fils de Berthe.  Elle en parlerait peut-être à sa sœur éventuellement.

Olivia écouta un peu le résumé qu’Amélia lui faisait de sa vie.  Elle fut surprise d’apprendre qu’Elle avait rencontré quelqu’un aux États-Unis, qu’elle travaillait et qu’elle avait surtout une petite fille.  Elle avait relevé le regard vers sa sœur pour la regarder dans les yeux.

"Andrew?? Il est mignon? Il a l’air de quoi? Et tu as une petite fille? Ophélia c’est joli comme prénom. Elle te fait penser à moi? "

Amélia eut un petit sourire rieur à l'entendre dire qu'elle s'était un petit peu calmé. Elle avait l'âge d'être rebelle et d'assumer sa personnalité, ça ne l'étonnait pas tant que ça. Ils passaient tous par là un jour ou l'autre. Lorsqu'elle mentionna Andrew, elle attisa la curiosité de sa petite soeur. Elle eut droit à un enchainement de questions.

"Pour moi, il est parfait... "

Répondit-elle simplement, elle ne pourrait jamais autant remercier la vie de lui avoir permit de rencontrer Andrew. Il avait un grand coeur, une grande beauté intérieur et non seulement, il avait le physique d'un dieu.

"Tu pourras le rencontrer, il est grand, il est blond et il a les yeux bleus... puis Ophélia te ressemble un peu à cause de ça, elle est blonde aux yeux bleus, ses cheveux commence à être assez long maintenant, puis elle parle un peu bizarrement, elle s'exprime très bien pour son âge, c'est juste qu'elle ne parle pas tout à fait comme une américaine ni comme une britannique, c'est mignon mais pour ceux qui ne la connaisse pas, c'est parfois un peu difficile de la comprendre!"

Sa petite Ophélia, elle pouvait en parler des heures et des heures. Depuis sa naissance, sa vie tournait autour de celle de sa puce. Elle avait de la chance de pouvoir se permettre de ne pas l'envoyer en garderie et de toujours s'organiser pour s'en occuper même au café. Puis, il y avait sa grand-mère paternelle toujours prête à donner un coup de main. C'est d'ailleurs elle qui était venu passer deux semaines à la maison lors de la naissance pour donner un coup de pouce aux nouveaux parents.

"Si tu veux... on peut aller les rencontrer?"

Olivia regardait sa sœur, elle était contente de la voir si heureuse à parler de sa petite famille. Elle avait déjà hâte de les rencontrer comme ils étaient dans la chambre d’Amélia.

"Il est plus grand que toi?? "

Elle aimait bien la description que sa sœur lui faisait de son fiancé. Elle réalisait du coup qu’elle était tatie et elle finit par s’asseoir dans son lit regardant sa sœur dans les yeux.

"J’ai déjà hâte de les rencontrer… est-ce que je suis la première que tu viens voir? Tu as vu nos parents? "

Lorsqu’Amélia lui proposa d’aller les rencontrer, Olivia avait eu un grand sourire et avait sorti ses jambes du lit. Olivia elle était la plus petite de la famille avec son petit 5 pied. C’était un joli petit bout de femme. Edward était le plus grand avec son 6pied 2. Elle s’Était levée et avait enfilé ses pantoufles.

"On y va ? J’ai envie de voir ce bel apollon!"