Élever des enfants royaux

Ce lundi matin n'était pas très différent des autres, après délicieux petits déjeuner en famille, tout le monde se mettait à ses occupations. Amélia commençait sa journée avec 2 heures de Français puis, après une petite pause vers 10h15, elle échangeait de place avec Edouard pour le cour de musique. En après-midi, ce serait le cour de mathématique puis celui de géographie et elle terminerait la journée de classe avec une dictée. Après souper, à chaque lundi, mercredi et jeudi, Amélia avait un cour de danse classique, les mardis du patin artistique et le vendredi de l'équitation. Après, à 20h00, elle avait une heure de libre avant la nuit.

À 9 et 7 ans, les horaires d'Edouard et Alexandre ressemblaient énormément à celui de leur grande soeur. Alexandre toutefois n'avait pas de classe le soir, comme il ne voulait jamais y aller et qu'il faisait la crise à chaque fois, ils avaient dût le retirer de ses cours. De toute façon, il ne serait probablement jamais prince héritier.

Après une longue journée sans voir leur parents, les enfants venaient enfin les rejoindre pour le souper. Eleonor était déjà dans la salle à manger avec son mari, tous les deux discutaient. La jeune reine était présentement enceinte et accoucherait d'ici quelques jours aux maximums.

E : "Je penses qu'ils arrivent!"

Avait-elle dit à son mari en entendant des cris dans le couloir. Effectivement, Alexandre et Edouard entraient en trombe dans la salle à manger. Le plus petit des deux poursuivait son grand frère déguisé en pirate.

A : "Je vais te massacrer Edouard! Vieille crotte de bique!"

E : "Alexandre, ne parle pas comme ça, cessez de courir! Ce n'est pas le moment pour jouer!"

Au même moment, un serveur entrait et passait à deux doigts de renverser une marmite de soupe chaude sur les deux enfants royaux. Amélia entrait dans la pièce pour voir son petit frère donner un coup d'épée sur la jambe du serviteur et imité parfaitement leur mère.

A : "Faite un peu attention! Vous êtes renvoyé monsieur!"

Henri était assis à sa place au bout de la table, il attendait que les enfants se joignent à eux et regardaient sa femme en attendant. Elle était enceinte et comme ils avaient décidé que ce serait leur dernier enfant, il aimait bien la voir ainsi.  Elle avait de belles courbes.

H : "Il était temps ! Je commençais à avoir faim…"

C’était aussi sa façon de dire qu’il était heureux de voir ses enfants rentrer à la maison après tous leurs cours.  Pour sa part, il était très pris par ses obligations en tant que monarque du pays. Il s’assurait également que sa famille ait la meilleure éducation, les meilleurs services.

E : "T’es pas assez rapide petit morveux!!!!"

Henri avait regardé son aînée qui entrait et lui avait souri. Avant qu'Alex ne s'installa à sa place, il lui avait fait signe du doigt et l'avait agrippé par le bras pour l'attirer à lui. Il lui chuchota à l'oreille :

H : "Ce n'est pas toi le patron Alex, si tu avais écouté ta mère ce genre de chose n'arriverait pas... De plus, tu connais les règles..."

Il avait posé un baiser sur la tempe de son fils avant de le relâcher.

Alex fit un grimace à son frère avant de se faire attraper par son père. Il trouvait ça drôle de faire son petit boss et de dire ce qu'il voulait aux serviteurs. C'était l'avantage d'être née avec une cueillère en or dans la bouche. Toutefois, il savait bien que ses menaces ne seraient pas mis à exécution et son père lui fit gentiment comprendre. Il avait rigolé innocement quand son père l'avait embrassé sur la tempe.

Al : "Tu es piquants!"

E : "C'est vrai que ta barbe n'est pas fraichement faite aujourd'hui! Une coupe de cheveux ne te ferait pas de tord non plus! À toi et aux garçons!"

Alex fit tranquillement le tour de la table et vint s'asseoir à sa place, là où il y avait un siège d'appoint pour qu'il soit à la hauteur. Amélia prenait sa place entre son père, face à sa mère et à côté d'Edward.

Al: "Moi, je meurs de faim!"

Le service commençait par le père et la mère, Alex recevait son bol de soupe le dernier. En attendant, il s'emparait d'un bout de pain qu'il couvrait généreusement de beurre.

E : "Bon appétit! Alors, chéri, si tu nous parlais un peu de ta journée?"

Edward attendait qu’on remplisse son bol, mais fit comme son frère et prit du bain qu’il tartina de beurre. Henri tant qu’à lui s’était contenté de sourire quand son plus jeune lui avait dit qu’il était piquant. Habituellement, le roi était impeccable, mais ces derniers temps, il ne sortait pas beaucoup hors du palais et restait auprès de sa femme comme elle devait accoucher sous peu de leur dernier enfant.

H : "Je vais vous montrer comment un homme se rase… Ne t’inquiète pas ma chérie, je vais régler ça après le souper. Il faudrait faire venir le barbier pour nos cheveux…"

Henri fit un petit sourire à sa femme et remercia le serveur d’un simple sourire alors qu’il venait de recevoir le plein de soupe dans son bol. Il prit d’ailleurs une première cuillérée de soupe et dès qu’il commença, Edward l’imita.

H: "C’est le temps de manger! Bon appétit!"

Henri avait regardé sa femme qui lui demandait de parler de sa journée. Ce n’était rien de bien palpitant. C’était la routine pour lui.

H : "Hey bien, mon attaché de presse est venu, nous avons parlé de ce qu’on mentionnera pour la naissance du bébé. Ensuite j’ai planifié les prochaines journées… j’ai aussi eu une rencontre avec le premier ministre, on a parlé affaire… et vous les enfants? "

Alexandre aussi mit un peu de beurre sur son pain, c'était ce qui avait de meilleure. Puis, dès qu'il reçu son potage, il le trempa dedans même s'il savait trop bien que ce n'était pas poli de le faire. C'était si bon alors pourquoi s'en priver pour l'étiquette. Puis, tant que sa mère ne le voyait pas il était sauf. Amélia mangeait tranquillement écoutant la conversation puis quand son père demanda ce qu'eux avait fait, il posa son regard sur elle d'abord ce qui lui fit comprendre qu'elle devait commencer.

A : "Nous avons été à nos cours, sinon, à l'heure du diner Berthe nous a fait des sandwichs... j'ai révisé pour mon contrôle de mathématique et terminé mes devoirs pendant mes pauses!"

E : "C'est bien ma chérie, comme ça tu auras un peu de temps libre ce soir! Et vous les garçons?"

Henri écouta tranquillement ses enfants, il aimait bien savoir ce qu’ils avaient fait de leur journée. Du même coup, il prit sa soupe tranquillement. Il faisait toujours commencer son aînée, c’était sa façon de procéder et il terminait par son petit dernier. Eleonor avait bientôt demandé à leurs fils de répondre à leur tour.

Ed : "J’ai commencé les cours d’escrime aujourd’hui. C’est super! Sinon, j’ai commencé mes devoirs, mais je n’ai pas encore terminé!"

H : "Si tu veux du temps libre ce soir, tu ferais bien de te dépêcher à finir tes devoirs… Et toi Alex, ça c’est bien passé? "